vendredi 18 mai 2012

Plus fort.

Directement dans le jeu, partie commencée 

Poignets liés par le cuir, le métal, les cordes à l'anneau au plafond dans mon salon
Yeux clairs, limpides et maquillés de noir que je connais bien même couverts par le cuir en ce moment
Bouche à la fois ouverte et fermée par la boule rouge du bâillon
Le Collier, celui qui me dit que c'est bien toi sous cet attirail, mais aussi ton autre toi, et que mon autre moi est libre d'y aller, d'y aller vraiment, de sortir de sa boîte et de mordre
Les bas et les talons, business as usual

Je recule, j'avance, mon bras gauche plié contre mon corps, le droit qui joue avec le singletail histoire de trouver la bonne distance.
Tour autour de mon épaule, puis ton dos, le cracker qui pince, brûle et marque
Nouveau tour, puis tes fesses.
Répétition, routine, habitude, je veux plus, toujours plus
Je m'approche, la bave aux lèvres, lanière qui attrape ta taille, tes cuisses
Tu cries sous le bâillon
Plus que du sang qui affleure ta peau pâle, peau qui se fend, sang, mouille sur tes cuisses
Je frappe, je cingle plus fort, je veux que l'instrument sonne plus fort, non pas que tes hurlements que je n'entends déjà plus, mais que le sang qui bouillonne dans mon crâne.
Ton agonie, ma délivrance
J'oublie la technique, je compense par l'intensité... du coup il y a du dégât... ta peau, les murs qui se couvrent de ton sang, striures sur le mur, et mon désir de faire mal, plus mal, que ta douleur emplissent la pièce, que je la sente plus que je ne la vois.
Je vois rouge.

Réveil...
tu es à plat ventre contre moi, je passe ma main dans tes cheveux, suis ta nuque, glisse entre ta peau et les draps jusqu'à tes cuisses, puis remonte, mes ongles qui te caressent, bisou dans ton cou. Tu ouvres les yeux, tu souris et tu commences à émerger.
"Je vais faire du café, je commence tôt aujourd'hui."
"ah sinon, j'ai une idée pour ce soir, tu va aimer"...
Je me sens plus fort

C'est toi qui m'attrape par mon excitation, je vais sûrement être en retard.
V