jeudi 24 février 2011

probabilités

soirée arrosée au restaurant, puis retour bras dessus bras dessous, en riant, préservant notre excitation pour la chambre...
Montée des escaliers, la jupe pied-de-poule, et la chair mouvant dessous ont un effet hypnotique sur la pauvre personne innocente que je suis.

Ma chère, j'ai bien hésité, j'ai pensé à commander votre viande plus qu'à point alors que comme pour moi, le bleu, l'attrait du sang, l'aller-retour sur la plaque de cuisson ont ta préférence, puis je me suis ravisé, t'avertissant qu'il y aurait une suite à ton manque de réussite à l'oral.
Rapidement, tu es écartelée à plat ventre sur le lit, un grand coussin blanc sous toi, de tes cuisses à ta taille, tes boucles brunes cachant ton visage, tes membres reprenant leur place dans les liens qui t'y attendaient. De mon grand sac à malice je sors quelques dés, 5 exactement puis j'explique :

J'espère que les statistiques et toi sont amies, ma chère, où la situation va se compliquer...
Ce dé - rouge - indique ce qui t'attend :
1 ma main
2 le paddle
3 le martinet
4 la canne
5 mon choix
6 ce que tu décides...

Je vais lancer ces 4 dés, et compter les points, mais tu m'aura donné un nombre, il s'agit du nombre de coups que tu recevra avec l' "instrument" indiqué par le dé rouge, si tu dis plus que que le résultat des dés.
Si ceux-ci en revanche se montrent plus gourmands que toi, tu aura deux fois ce nombre, est-ce clair?
Oui euh non, enfin je ne sais pas, Monsieur
Tu va comprendre rapidement, je te l'assure
un nombre?
euhh 10
3 16
cela fait 32 coups de martinet, ma chère, c'est un échauffement, allons y doucement... 
un autre nombre?
gêne........  18
1 11
et bien, du menu fretin ma douce...
je prends mon temps, la laisse savourer, nous aimons autant l'un que l'autre ces caresses appuyées...
la suite?
euhhh si c'est un 6 je peux vraiment choisir un coup de n'importe quoi, dit-elle en souriant franchement..
bien entendu, c'est une évidence
alors 20 !!
4 22
c'est quoi 4 déjà?
c'est pas bon pour toi, franchement le hasard est parfois cruel, je prends la canne en bambou, et non celle en rotin, oubliée dans sa province.
Le côté électrique, la demi-seconde entre la canne qui s'abat et le sifflement de sa respiration me parait se répéter sans fin, son souffle et ses gémissements me donnent envie d'accélérer, de finir au plus vite... et c'est avec soulagement, et très très fier que je finis..
je me rue sur elle, me jette dans ses cheveux, l'embrasse, la cajole, nos mains et nos bouches se trouvent, ses liens formant une contrainte... nous restons ainsi un moment hors du temps à partager quelque chose d'unique, de fort... puis sa voix redevenue calme:  V, 20
4 10
reprise... je m'attarde sur ses cuisses et doucement... puis me reprend
20
1 15
puis
20
5 9
ahhhhh le paddle, tu n'aimes pas trop, je sais, mais comme cela tu ne te sentira pas obligée de le demander...
elle reste sur son 20 pour les séries suivantes, je ne sais plus si elle sont au nombre de 4 ou 5

puis sort enfin le 6
nous perdons le compte, et je ne retiens pas mes coups.....  mais notre délivrance arrive....

V

dimanche 13 février 2011

Cumulonimbus


Un aspirateur, quelque chose qui vous emmène très haut, très vite  et qui vous laisse, gelé cela descend aisément vers les -50°, foudroyé, battu par des grêlons de plusieurs kilos, et emmené à 30m secondes au milieu de rafales à 400 km/h...

Même les plus gros avions de ligne détournent leur route afin d'éviter de croiser le chemin d'un cumulonimbus, quand c'est inévitable c'est le crash ou pour le 747 qui avait réussi un démontage pièce par pièce pour réparations.

Hier un collègue et un très bon ami avec qui je bossais et que je trouve amaigri m'annonce son cancer (31 ans et ganglions lymphatiques qui partent en vrille), sans doute la personne la plus gentille, la plus innocente dans le bon sens qui attrape la pire des merdes, 20% de chances de survie dans les 5 prochaines années... il a l'air crevé l'après midi, tu prends une barre chocolatée et il se pète une dent, bien évidemment... Il n'ose pas le dire à ses parents, n'a pas de frères et sœurs, ni de famille sur Paris......
Hier un petit couple sympa m'annonce sa séparation....
Hier j'ai ma mère au tél qui ne supporte pas ma séparation de mon ex femme et qui me fait une scène....
Hier mon fils se gratte la tête et je dois partir à la chasse aux poux....

Hier soir je me suis bourré la gueule tout seul comme un grand, et j'ai bien dormi...

L'orage est passé?

V

vendredi 11 février 2011

rupture

collier vide, place vide, en écho au vide en moi actuellement.
bloqué sur une relation passé, au moins en partie et  ne voyant les personnes rencontrés qu'au travers du filtre des bons souvenirs qui commencent à dater vraiment. Vouloir un réengagement sur de la durée, avec des sentiments, une vraie alchimie affective physique et intellectuelle tout de suite, c'est sans doute aussi vouloir trop et trop vite, mais quand on avait trouvé la bonne méthode, on en re-veut. Vouloir retrouver des yeux rieurs et une chevelure qui nous abritait, un fessier à se damner, le tout comme avant, comme avec Elle, c'est en revanche stupide et m'empêche d'avancer.

Le printemps arrive, je vais me poser géographiquement, je suis confiant, mais des fois on aimerait accélérer les choses, pousser un FFW sur la commande et s'arrêter à un moment à deux l'un contre l'autre...Heureux

V

mardi 8 février 2011

rêves et café

Je ne me souviens que très rarement de mes rêves, aussi hier soir j'ai tenté une expérience en écoutant un sale truc sur youtube sensé éveiller mes sens (ouhh ça sent le truc super érotique) avant de me coucher vers 1h...

peut être à cause du champagne tiède et des petits fours avalés lors du cocktail dont je m' "occupais" au travail, j'ai réussi à me réveiller vers 4h, noté dans le téléphone qui trainait près de l'oreiller quelques mots avant de me rendormir.
Il y avait de ces chaussures à fond rouge que l'on appelle des louboutins,(non je ne suis pas fétichiste), un gunfight digne de John Woo, et des tasses de café géantes dans mes souvenirs mais la note de mon téléphone : femme âgée café pistolets et C.
Je ne vais pas prendre un dictionnaire des symboles, mais ça ne voudrait pas dire que j'ai un inconscient salement chargé? en plus je ne vois ni jambes, ni fesses, ni même femmes là dedans (la tasse de café en louboutin et armée ne m'excite pas plus que ça en fait).

et maintenant trouver une image pour illustrer ça..... et google images ne m'aide pas, comme quoi on ne trouve pas tout sur le net.

V
Je retourne prendre du café

mercredi 2 février 2011

tu me dévoiles ce que tu ne contrôles.

Deux textes postés récemment sur des blogs de personnes qui savent vraiment écrire m'ont donné à réfléchir.

Ces deux textes aux titres calembouresques parlaient pour l'un de l'expérience plus que physique qui consiste à se laisser pénétrer le fondement, et l'autre du fait de se vider devant la personne à laquelle on a donné les clés, et à qui la responsabilité et la créativité érotique incombent durant les jeux.

J'y vois un abandon, un lâcher prise physique tout autant que mental, il s'agit d'un acte plus grand que de se laisser attacher, de perdre le contrôle, de voir sa mobilité réduite ou de devenir une poupée, une marionnette guidée par des cordes. C'est plus intime dans le sens où ce qui échappe dans le corps de la soumise est révélé au grand jour à l'accompagnateur, au guide, à celui qui tour à tour pousse ou tire sur la laisse. Les muscles qui relâchent la vessie, le sphincter interne qui s'ouvre pour recevoir, des actes que le cerveau ne contrôle que très partiellement, leur fonctionnement est en parti caché à la soumise qui pour le coup, le dévoile autant à son Dominant. C'est plus que de l'humiliation, une mise à nue, on rejoint la possession - le corps qui ne m'appartient plus - qui est un thème récurent du BDSM. 

On rejoint le thème de la douleur, provoquée par l'Autre, et offerte : je reviendrais sur la mécanique propre à offrir sa douleur dans un autre billet, sur le plus je t'aime plus je te frapperai fort. On passe ici à ce qui se passe sous la peau, sous la barrière qui sépare le soi de l'extérieur, d'où la force de ces actes.
 V