mardi 1 mars 2011

Positionnement

                 Tu sors directement du boulot, nous nous retrouvons dans la rue, tu es en jean, pull-over, bottes plates, mais vu ta journée de travail, les bas / jupe / talons étaient in-envisageables. Tu es tout de même un peu inquiète, tu sais que ce sera un prétexte pour te punir. Je t'embrasse, glisse deux doigts dans ta bouche, ma main attrape tes cheveux tire ta tête en arrière, mes doigts vont trop loin, c'est intentionnel.
"Monte et déshabille toi."
"tout? oui tout, je ne vais pas me répéter."
"Tu laisses la porte entrouverte, tu t'allonges sur le lit mains derrière la tête, et tu m'attends."
"oui Monsieur"
et tu files, en courant sautillant dans le hall d'entrée.
Je ramasse mon sac, le remets en bandoulière, et sans précipitation, vais vers la porte, tape le code, c'est la deuxième fois que je le fais, je ne le connais pas vraiment par cœur, me demande si les prochaines fois, je n'exigerais pas que tu descendes ouvrir systématiquement, mais te savoir en attente chez toi, dans la position que j'ai choisie alors que je monte tranquillement l'escalier est un bonheur dont je ne souhaite pas me priver. Ce sera selon.

Je suis sur ton palier, il y a un crochet entre les deux portes de ce vieil escalier, peut être une ancienne patère pour les manteaux des visiteurs, mais courbé dans le mauvais sens, y installer une corde serait malaisé, mais certainement faisable.
Bon, revenons à mon mouton.
Je pousse la porte, la claque derrière moi, je fais jouer mes bottines sur le carrelage, que tu reconnaisses mon pas. Je te veux un  peu anxieuse, pas morte de trouille, savoir que l'on aura des sensations, comme aux montagnes russes, mais en se sachant bien attachés.
Je pose le sac, mon manteau, retire mes chaussures, je sais que tu m'entends et que tu ne me vois pas et c'est très bien comme cela. Je me lave les mains dans la cuisine, m'essuie, me dis que ma main froide et mouillée a un intérêt pourtant. En tirant le sac d'une main j'arrive dans la chambre, tu es nue sur le lit, le triangle sur ton pubis un rappel de ta chevelure, les mains derrière la tête, tu attends au milieu du lit, tu as enlevé la couette, elle recouvre tes vêtements épars.
"Écarte les jambes"
Je m'assois à côté de toi, ma main monte de ton mollet à l'intérieur de tes cuisses, s'arrête quelques centimètres avant ton intimité, sous mon jean, je me sens bouger de quelques centimètres aussi, mais je reste détaché, reste à ce que je fais, je laisse du temps avant de me perdre, que tu le sois plus que moi, que tu sois déjà partie et te rejoindre dans le voyage, et là je donne l'impulsion de départ, comme la chiquenaude sur le premier domino.
Je te regarde, prends possession via la vue de ton corps et là j'entends un gargouillis... ton estomac, je pique d'un doigt ton nombril
"Tu n'as pas mangé?"
"non"
"Je sais pourquoi, et cela ne change rien tu ne le sais pas, une tentative de t'épargner la poire à lavement?"
"oui"
(très petite voix)
"Je te veux en bonne santé, et avec de l'énergie, tu en aura besoin, je vais te punir, puis tu va te sustenter."

Je t'enjambe, m'assois sur le haut de tes cuisses, t'enfonce dans le lit. D'une main je prends tes deux poignets, les ramène derrière ta tête, j'embrasse ton front, prend possession de ta bouche, y enfonce ma langue, ma main droite pince tes tétons et t'attire à moi, ton buste se tend, tu respires fort.
Je me lève, t’attrape par les cheveux, te retourne, j'enlève ma ceinture, vite, je suis debout, tu me suis mi à genoux, mi 4 pattes, je pose un pied sur ton dos, tu te retrouves le cul en l'air, ta bouche s'approche de mes orteils, bonne fifille.
Mes mains, puis ma ceinture s’abattent sur tes fesses, ta bouche ne m'a pas quitté, je tâte ton excitation.... te fais goûter mes doigts recouverts de ta mouille abondante.
Mets toi à genoux contre le mur, je veux tes mains sur mes chevilles pour te tenir, et pas ailleurs.
Je retire mon pull, ôte mon pantalon, mon boxer, tu me regardes par en dessous, mi louve, mi chienne docile. Mes jambes se calent de chaque coté de tes genoux, tes mains prennent mes chevilles. D'une main j'ouvre ta bouche, y enfonce mon membre déjà luisant l'autre tient tes cheveux, je te laisse essayer de me gober entièrement, tu m'as dis ne pas en être capable, et j'ai dit que tu y arriverais, même si nous y mettions des heures. Avoir l'estomac vide n'étais pas une si mauvaise idée, au fond.
Tu t'étouffes, ta main monte le long de mon mollet, agrippe ma cuisse, ta tête ne peut tourner à gauche ou droite, je me recule, et te gifle. Pas fort mais vite, sèchement, je vois de la surprise et une colère énorme dans ton regard, je te souris, et toi aussi tu me souris, tes yeux larmoyants rient, ton nez coule, ton mascara dégouline.
"Mains à leurs places !! Je reprends."
Il nous faut longtemps, beaucoup d'autres gifles, des crachotements, des hauts-le-cœur. 
"merci Monsieur pour l'apéro"
"File te doucher, puis on ira manger un bout... et oui je sais, tu dois avoir encore très faim."
Tu va d'un pas mal assuré dans la salle de bain, et je prépare le plug que tu portera au restaurant. 

V

4 commentaires:

chilina a dit…

Comme quoi quand on sait ce qu'on veut, ce n'est qu'un double jeu ...

dita a dit…

j'adore la photo ^^

j'aime beaucoup les textes qui sont écrit de telle façon qu'on ne peut reprendre notre souffle. Un rythme saccadé très entrainant..

Pro-fesseur a dit…

@chilina ce n'est que du jeu, sérieux, avec des règles mais le but est de s'amuser, le plaisir en finalité.

@dita c'est une réponse, suite à ton billet http://lesboudoirs.blogspot.com/2011/02/tomber-le-masque.html
Le rythme saccadé n'était pas voulu, il s'agissait surtout de changer de place, la mienne, celle de ma partenaire, montrer la recherche du bon positionnement. Le passage au Tutoiement et non plus Elle, parce que ce n'est pas une rencontre passée mais un scénario à mettre en place, avec quelqu'un en tête. Bon j'arrête là, ça devient ampoulé.

V

Alice a dit…

Normal que la lecture de cette note me laisse vidée ?