mercredi 2 février 2011

tu me dévoiles ce que tu ne contrôles.

Deux textes postés récemment sur des blogs de personnes qui savent vraiment écrire m'ont donné à réfléchir.

Ces deux textes aux titres calembouresques parlaient pour l'un de l'expérience plus que physique qui consiste à se laisser pénétrer le fondement, et l'autre du fait de se vider devant la personne à laquelle on a donné les clés, et à qui la responsabilité et la créativité érotique incombent durant les jeux.

J'y vois un abandon, un lâcher prise physique tout autant que mental, il s'agit d'un acte plus grand que de se laisser attacher, de perdre le contrôle, de voir sa mobilité réduite ou de devenir une poupée, une marionnette guidée par des cordes. C'est plus intime dans le sens où ce qui échappe dans le corps de la soumise est révélé au grand jour à l'accompagnateur, au guide, à celui qui tour à tour pousse ou tire sur la laisse. Les muscles qui relâchent la vessie, le sphincter interne qui s'ouvre pour recevoir, des actes que le cerveau ne contrôle que très partiellement, leur fonctionnement est en parti caché à la soumise qui pour le coup, le dévoile autant à son Dominant. C'est plus que de l'humiliation, une mise à nue, on rejoint la possession - le corps qui ne m'appartient plus - qui est un thème récurent du BDSM. 

On rejoint le thème de la douleur, provoquée par l'Autre, et offerte : je reviendrais sur la mécanique propre à offrir sa douleur dans un autre billet, sur le plus je t'aime plus je te frapperai fort. On passe ici à ce qui se passe sous la peau, sous la barrière qui sépare le soi de l'extérieur, d'où la force de ces actes.
 V

2 commentaires:

Peel a dit…

Elle fait peur, votre trousse à manucure :-)

Je ne suis pas tout à fait en accord avec la notion de "mon corps ne m'appartient plus"... Même lors du plus profond abandon, mon corps reste à moi, et c'est ce qui rend l'idée du lâcher prise encore plus intense et troublante.
Quel intérêt sinon, d'offrir, encore et encore, et d'avoir la volonté crue de le faire, encore et encore, un corps qui ne m'appartiendrait plus?
(Bon en même temps, je ne sais pas, je couve la grippe, s'ça s'trouve je dis n'importe quoi hein ^_^)

Pro-fesseur a dit…

c'est uniquement pour les ongles des petons ^^ ou alors c'est pour la mercerie

Le corps ne m'appartient plus, je ne parle pas de tout le temps, pas d'objectification, pas de propriété, mais un je m'abandonne un temps...

Donc c'est la grippe, ou mon propos qui est incohérent.
V