samedi 19 mars 2011

Sprint

Tu es debout avant moi, et tu ne portes qu'un t-shirt - le mien - qui s'arrête pile en haut de tes cuisses.

Sans m'extraire du lit, je me rappelle qu'hier soir tu n'avais que ton grand imper, des bas, tes talons (comme si tu avais besoin de rallonger tes jambes) et un tanga noir, ce dernier vite oublié et qui doit traîner plein de ta salive quelque part. Et là ce matin, sans mascara, sans collier, tu es magnifique.

"Viens là..."
Tu te retournes et approches à 4 pattes. Tu deviens très chatte, tu montes sur le matelas, embrasse ma main et commence à me lécher les doigts, tes fesses ondulent, l'odeur à la fois caractéristique et indescriptible du lubrifiant arrive à mes narines. J'ai vraiment envie de toi, là tout de suite, mais je ne sais pas par quel bout te prendre... Hier soir ton cul a été mis à rude épreuve, même si les marques sont déjà parties, et nous nous sommes endormis mes doigts encore dans tes lèvres et toi la bouche pleine de ma jouissance.
"Branle-toi"
J’attrape ma queue et commence un lent va-et-vient, tes yeux dans les miens, à 4 pattes, j'entends le ploc ploc de tes doigts dans ta chatte. Tes yeux commencent à se voiler, je t'attrape, te colle sur le dos et laisse la gravité me guider au fond de toi, l'impression de me glisser dans un bain brûlant. Ta bouche fait un O, sous la surprise et les sensations de l'empalement.

Je ne t'embrasse pas,
Je ne te parle pas,
Je ne te caresse pas,
Mais mains posées de chaque côté de ta tête,
Tes jambes repliées derrière moi,
Je te baise
La seule communication dont nous avons besoin là maintenant
Tu bouges, tu m'agrippes, tu veux m'attirer, trouver le bon rythme, la bonne cadence mais je ne plie pas.
Je reste machine
Avant
Arrière
Avant
Arrière
...
Ta tête bascule dans le vide, yeux révulsés, tes ongles dans mes épaules, tu cries en silence...

Je ne veux pas que tu reviennes, je continue à jouer le métronome, mal aux cuisses, au bras, et la chaleur qui monte derrière ma queue...
J'essuie mon front en sueur contre ta gorge, contre mon t-shirt...
Je veux te rejoindre, me perdre avec toi et en toi, mais mon corps est fatigué

Je me retire,
Me renverse en arrière,
J'essaie de reprendre ma respiration,
De laisser mon cœur se calmer,
Je sens que je ne finirais pas la course, pas cette fois ci.
Et puis je sens ton souffle contre mes couilles,
Tu es revenue me chercher, et en me tenant par la main, en m'encourageant oralement tu m'aides à passer la ligne.

V

5 commentaires:

chilina a dit…

Les femmes sont toujours de vaillantes équipières et quand elles cumulent envie et tendresse, elles ne peuvent que vous faire monter sur la première marche ...:)

dita a dit…

ce texte nous entraine dans cette "course". il est écrit avec beaucoup de sensibilité.On sent la force et les faiblesses de chacun...et j'aime beaucoup les faiblesses , justement..
très beau texte (sincèrement) et la photo qui l'accompagne est magnifique.

Pro-fesseur a dit…

J'ai du mal, enfin un peu moins de motivation pour écrire ces derniers temps, mais je trouve que cela 'sort' plus tranquillement aussi, sans se poser de questions...

Vous ressentez cela aussi parfois, vous qui écrivez depuis un moment?

V

dita a dit…

oui les envies fluctuent énormément pour moi. C'est parfois une urgence et parfois c'est plus serein...ne te mets pas de pression surtout. on sera être patiente et tu ne nous dois rien.
Mais c'est vrai que ce texte là est particulièrement beau. en tout cas ,il a touché ma sensibilité.

tu reviendras quand tu le sentiras.
je t'embrasse

Anonyme a dit…

bonsoir,

la femme est cette sensualité qui sait faire développer l'imaginaire de son partenaire et si celui ci est jouissivement attiré et bien le partage des corps se font fiévreusement et sans modération...
beau texte
G.P