mardi 10 mai 2011

Expositions (1)

Rencontre dans la file d'attente d'un grand musée parisien...
C'est la queue devant l'entrée, nous nous jaugeons, commençons une conversation plutôt naturelle, au vu des circonstances, légère rougeur sur tes joues, et yeux pleins de feu...
Au milieu de la foule, de la bonne demi-centaine de personnes par salles, je sais exactement où tu es, le tac tac de tes talons derrière moi, à gauche, à droite, plus loin devant.

Un verre en terrasse, puis il devient temps que je m'occupe de toi, et toi de moi autrement.

Gros silence dans le métro.... tu évites un peu mon regard, c'est la trouille, oui, mais la mouille surtout.
Montée dans l'ascenseur, je plonge un doigt dans ton fourreau, tes yeux se voilent.

Porte claquée et verrouillée, je te colle au mur, je parle peu, je ne te fais pas parler, nos échanges se limitent à moi qui te pousse ou te tire : je te 'bouge' dans la pièce. L'endroit est étroit, même pas un mètre autour du lit, le seul miroir dans la salle de bain, il faudra changer d'hôtel le lendemain.
J'attrape tes cheveux, longs, doux, résistants aussi et je les enroule autour de mon poing et je te bascule sur mes genoux, tu sais très bien ce qui va se passer, tu en as envie. Là, c'est le dur combat, je lève ma main, mais la gravité me ramène toujours à ton cul, qui très très vite marque, change de couleur, -ceinture, strap, paddle - tes fesses pâles en sortent plus brunes que rouges.

Tu es trempée, gémissante, je te doigte, te plante à genoux, et je t'embrasse.... notre premier baiser en fait, il vient tout seul, sûrement une histoire de gravité encore.
Le baiser dure, langues mêlées, mes mains sur ton cou, tes reins, tes épaules.
Je perds ma réserve, mon détachement, et t'attaque furieusement, des mains, de la bouche et surtout de la queue, et tu m'accueilles en parfaite hôtesse....

Avant de nous endormir, couchés l'un contre l'autre, juste ces mots, Monsieur, je crois que j'aime bien la canne . . .

V
- à suivre - 

2 commentaires:

chilina a dit…

Quand, couchée contre lui, nous commençons à avouer ce que nous aimons ...Ne commençons nous pas, quelque part, à nous perdre ? Pour notre plus grand bonheur, bien sur ! ;)

Alice a dit…

"je parle peu, je ne te fais pas parler"... J'aime la densité de ce silence qui permet à l'attention de se porter sur les sensations.